Cette lettre va sans doute te surprendre, d’autant que je n’ai pas l’habitude de t’écrire. J’irai droit au but : c’est à propos de ta fille Marie. Je l’ai aperçue plusieurs fois dans la rue à l’heure où elle aurait dû, je pense, être au collège, traînant avec une bande de jeunes "zonards" qui fréquente assidûment la place depuis quelque temps.
J’ai l’impression de jouer les délateurs, mais je préfère quand même t’en parler, ce qui te permettra d’agir au plus vite si besoin est. Après tout, ce ne sont peut-être que de simples rencontres sans gravité pour Marie, mais je ne voudrais pas non plus qu’elle se laisse entraîner à ton insu par des personnes visiblement plus âgées qu’elle...
Je suis persuadée que tu me préviendrais si tu remarquais quelque chose d’anormal dans le comportement de Jeanne.
Tiens-moi au courant et appelle-moi si tu as besoin de mon aide.