6 étapes suffisent pour permettre aux associations et organisations de producteurs africains de devenir des entreprises modernes et compétitives tout en restant fidèles à leurs principes coopératifs. Il est ainsi possible d’établir des organisations autonomes, démocratiques, dont les producteurs restent maîtres, capables de stimuler fortement l’emploi rural et à l’agro-industrie en Afrique, comme l’indique une étude récente.
Bien que très répandues en Afrique rurale, les coopératives n'ont pas encore été en mesure de promouvoir l'entrepreneuriat rural et l'agro-industrie à grande échelle. Cette situation s'explique, entre autres, par le fait que les coopératives agricoles d'Afrique ont du mal à mobiliser et à conserver une commercialisation collective pendant toute leur existence. Ceci est dû à des ventes parallèles par des producteurs membres de ces coopératives et qui faussent donc leur schéma de fonctionnement.
Les ventes parallèles sont des opérations rapides et indépendantes qui ont lieu au niveau de l'exploitation avec des intermédiaires itinérants. Bien qu'elles puissent générer des ventes rapides, elles peuvent malheureusement aussi avoir un impact négatif sur les coopératives et peuvent même entraîner une inertie ou un effondrement organisationnels. Pour les éviter, une coopérative doit s'efforcer de s'approvisionner autant que possible auprès de chacun de ses membres, plutôt que de chercher à en augmenter le nombre. Elle doit aussi veiller à ce que la quantité et la qualité des produits fournis par les membres soient aussi homogènes que possible afin d'éviter les tensions internes et un manque d'efficacité. De plus, il est dans l'intérêt de la coopérative d'offrir des avantages en termes de prix et des paiements rapides (ou sur place) à ses membres, et à les sanctionner lorsqu'ils décident de vendre « sur le côté » aux concurrents. La commercialisation collective nécessite une professionnalisation des coopératives par le recrutement de directeurs de formation universitaire et qui ont des compétences en matière de technologies de l'information et de la communication (TIC).
Les six étapes qui suivent peuvent permettre à une coopérative d'enrayer la dégradation de son organisation:
L'année dernière, le CTA et ses partenaires ont formé à ces six principes des dirigeants, directeurs, donateurs et prestataires de services de coopératives africaines, ainsi que des responsables politiques et des législateurs. Plus précisément trois « Événements de leadership coopératif » ont été organisés en Ouganda, au Malawi et à Madagascar respectivement. Ceci a permis de recueillir des données détaillées sur 300 coopératives agricoles et associations de producteurs et de renforcer leur système de gouvernance. Nous avons également lancé de nouvelles initiatives visant à réformer le cadre politique et juridique duquel dépend le développement de l'agro-industrie coopérative. Nous vous invitons à nous écrire et à vous joindre à nous pour nous aider à poursuivre, améliorer et élargir à grande échelle ce travail dont les effets positifs ne sont plus à démontrer.
Sources: CTA
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